1 mars 20182 min de lecture

"ALÂTHAR, Seul(e) après Daesh" au musée d'Angoulême du 20 février au 25 mars

Dernière mise à jour : 16 août 2019

L’exposition Alâthar : seul(e) après Daesha eu lieu de février à mars 2018 au Musée d’Angoulême. Lara Scarlett Gervais y présentait un travail photographique inédit sur son séjour entre la Syrie, l’Irak et le Kurdistan en 2016. Elle nous interpelle sur des questions de mémoire, d’identité culturelle, de reconstruction et de devoir dans une zone déchirée par la guerre. Retour en image sur cette exposition...

Les photographies prennent place dans les collections permanentes du musée : on peut, au rez-de-chaussée, suivre l’évacuation des œuvres du musée de Palmyre par les archéologues DGAM (Direction Général des Antiquités et des Musées), puis à l’étage découvrir son périple en Irak entre Baghdâd et Beyrouth, aussi bien dans le site de Nimroud qui a subi des destructions semblables au site de Palmyre, que dans la plus grande ville chrétienne d’Irak : Qaraqosh.

Les images de l’évacuation des œuvres de Palmyre, du saccage de Nimroud et de l’occupation de la cathédrale Al Taheera de Qaraqosh constituent les points forts de l’exposition. Son travail nous rappelle la fragilité du patrimoine culturelet la nécessité de protéger cette mémoire des peuples.

Cette exposition a été l’occasion de visites commentées par Lara-Scarlett Gervais, ainsi que d’une conférence présentant son expérience. Les angoumoisins ont ainsi pu découvrir 24 photographies prises sur les sites de Palmyre, Samarra, Nimroud, Qaraqosh et Damas, où le patrimoine architectural et culturel est menacé par de nombreux conflits armés. Dans ces territoires, les enjeux de reconstruction du patrimoine sont aussi les enjeux de la reconstruction de l'homme.

Lors des jeudis midi du musée d'Angoulême, Lara Scarlett Gervais a conduit une visite guidée de son exposition, suivie par la projection d'un film retraçant l'histoire des oeuvres photographiées. On y découvre également le travail essentiel des archéologues pour récupérer les oeuvres d'art. Ces actions en zone de guerre, certes risquées, ont permis de sauver une partie d'un héritage culturel de décombres et d'éventuels pillages.